Le jeudi 24 novembre 2011 au Club de la presse et de la communication à Rouen, a eu lieu la présentation de la nouvelle charte des marchés publics de design de l’AFD (Alliance française des designers). Environ 30 personnes étaient au rendez-vous afin d’écouter les problèmes liés au secteur du design graphique et d’échanger dans le but de trouver des solutions et de discuter des propositions de la charte.
Franck Dubois du Perroquet bleu a fait une présentation de la charte. Après avoir décrit le code des marchés publics, des problématiques ont été mises en avant : la non indemnisation des designers qui participent à une compétition dans le cadre d’un appel d’offres et le problème des droits d’auteurs. Benoit Millet, représentant de l’AFD en Basse-Normandie nous a fait part de ses impressions quant au fonctionnement du système des appels d’offres dans sa région ; le constat était le même.
Ensuite l’assistance a pris la parole pour faire part de son avis et parler de son expérience : d’après eux, les non indemnisations sont dues à un manque d’échanges entre le service communication et juridique ou entre le prestataire et le commanditaire. Il y a une méconnaissance de la loi en ce qui concerne la notion de «tous droits cédés» puisque ceci est interdit et pourtant très pratiqué.
Des solutions ont été apportées lors de la conférence : rédiger dix règles à suivre pour réussir à répondre à un appel d’offres et les faire signer par les designers ; labelliser les collectivités qui respectent les règles de l’AFD ; améliorer la diffusion de l’information à travers des formations dans les écoles ou organiser une journée pour expliquer aux juristes les règles à suivre. Il faut que les commanditaires prennent conscience que l’indemnisation du travail des designers est une responsabilité morale et sociale, qui plus est dans un marché où le moins disant est souvent favorisé.
Si la notion d’indemnisation rentre dans les habitudes de travail entre les professionnels de la communication et des designers, la qualité des prestations n’en sera que meilleure. La principale chose à retenir est que le travail d’un designer n’est pas seulement matériel, il est essentiellement intellectuel. Fini le mythe du crayonné, il faut bien faire comprendre que pour répondre à une consultation, des dizaines d’heures de travail et de réflexion sont déployées par les designers.
Compte-rendu de Mathilde Benoit et Cassandre Savoye, élèves en première année de BTS, communication et stagiaires au Perroquet bleu.
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