Une crise c’est généralement brutale et intense. Mais ce n’est pas parce que cela arrive de manière soudaine qu’on ne peut pas s’y préparer efficacement. Et c’est de cela qu’il a été question en compagnie de Thierry Leprou, dirigeant de l’agence Partenaires d’avenir et grand spécialiste de la question, lors d’un décryptage au Club le mardi 17 septembre.

Durant quasiment deux heures, sur le temps du déjeuner, la douzaine d’adhérents présents ont été amenés à réfléchir sur les différentes crises, selon chaque secteur d’activité, le contexte, etc. Selon le type, les enjeux et la stratégie diffèrent. Et si, bien sûr, la première mission est de gérer l’événement en tant que tel, la seconde est de gérer la communication. “La communication doit se mettre au service des objectifs de la crise, quitte à se tirer une balle dans le pied, quitte à ne pas communiquer du tout, s’il le faut”, a précisé Thierry Leprou.

Et bien que le facteur temps ne soit pas en notre faveur, l’essentiel est de se concentrer, avec esprit et méthode, en bâtissant un socle de messages qui ne soient “pas uniquement des éléments de langage”. Pour cela il faut s’appuyer sur le stock d’informations factuelles déjà en sa possession. Et afin de constituer ce stock, il n’y a pas de secret, il faut se préparer. Chacun des participants a pu s’imaginer quelles types de crises pouvaient le toucher et quelles informations il pouvait collecter en réponse. Ainsi, pour exemple, une responsable communication d’un musée a pu s’interroger sur la survenue d’un incendie dans son lieu. Et les documents qu’elle pouvait collecter en amont, comme les moyens de surveillance et de protection contre le feu, déjà mis en place. Et d’incendie, il en a beaucoup été question mardi, Thierry Leprou ayant fait partie de la cellule de crise de Lubrizol, du jour de l’incident à la reprise de l’activité. Cette crise d’ampleur a pu ainsi de nombreuses fois servir d’exemples et d’illustrations des propos de Thierry Leprou.