Victimes d’insultes, d’agressions physiques, invitation avec insistance à porter un gilet jaune pour pouvoir rester, besoin d’être accompagnés par des gardes du corps, filmés à leur insu : des journalistes normands ont été mis à mal dans le cadre de leur travail de couverture du mouvement des « gilets jaunes » depuis le 17 novembre. Pas une rédaction n’échappe à ces actes inadmissibles.
Le Club de la Presse et de la Communication de Normandie apporte tout son soutien aux professionnels de l’information, victimes de ces situations. Le Syndicat National des Journalistes, SNJ Normandie, s’associe à cette inquiétude : les journalistes sont protégés par le droit ; les auteurs d’agressions doivent être poursuivis ; la liberté de la presse doit être maintenue. Les journalistes sont là pour relater la réalité des situations, sans avoir à entrer dans le débat des revendications des manifestants, et en étant libre de circuler.
Dans ce conflit, il ressort que la fracture entre les journalistes et les citoyens est de plus en plus grande. La haine y trouve même régulièrement sa place, en plus des théories du complot et des menaces de mort.
Il convient de rappeler à la Préfecture et aux forces de l’ordre de ne pas laisser ces actes être perpétrés, et d’être présente aux côtés des journalistes en cas de tension.
Nos confrères normands ne sont pas isolés et d’autres voix s’élèvent. Ainsi, le Club et le SNJ apportent également leur soutien et leur relais au collectif #payetoiunjournaliste, qui rappelle que nos confrères sont avant tout des êtres humains et des citoyens.
Les journalistes ne sont pas des cibles, ils souhaitent pouvoir faire leur travail librement et sereinement. Il en va de la liberté de la presse, un fondement de la démocratie.
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