Pour clôturer notre cycle [Octobre vert], le Club recevait, mardi 18 octobre dans ses locaux, plusieurs communicants, et adhérents, pour échanger autour de leur rôle à jouer dans les actions contre l’urgence climatique.
Bernadette Mahé, chargée de mission communication chez EDF Normandie, a partagé son avis de communicante d’une entreprise d’énergie. Elle doit osciller entre les messages à diffuser en faveur d’une réduction de la consommation d’énergie, le choix de prestataires locaux si possible et les critiques portant sur le risque de greenwashing. Elle affirme que la sensibilisation à l’urgence climatique se fait clairement sentir au sein de son entreprise depuis plusieurs années mais qu’une accélération est nette plus récemment.
Fabrice Bonnet, responsable stratégie et développement à l’agence Zigzag, est ce qu’on appeler engagé. Au sein de son agence, une grande majorité est sensibiliser à l’environnement, à l’origine des produits, au respect de la biodiversité et bien évidemment au réchauffement climatique. Leur engagement les motive à choisir leurs clients en fonction de leur valeur. Pas de greenwashing ici ! Fini les goodies ! Il est temps d’être plus actifs. Pour Fabrice Bonnet, l’urgence climatique ne permet plus d’avoir le temps d’une transition en douceur. Et les communicants sont là aussi pour faire véhiculer des messages qui vont dans ce sens. Pour orienter les clients, les inciter même à modifier leur comportement.
Alexandre Dudouble, de l’Agence normande de la biodiversité et du développement durable, était également présent. Il a apporté ses connaissances techniques en matière de protection de l’environnement et sur l’urgence climatique en particulier. Il a précisé que tous les changements doivent aussi impacter les entreprises et les collectivités. Il déplore que l’agence n’a plus de rôle de sensibilisation auprès du grand public mais essentiellement une mission d’accompagnement dans les grands projets. C’est maintenant qu’il faut agir et en grand. Mettre en place une ZFE-m dans une métropole telle que Rouen est un minimum indispensable. Mais l’imposer sans avoir la majorité de la population qui l’accepte est une erreur. Il faut intégrer le facteur psychologique dans la sensibilisation de la société.
Jean-Marc Deverre, dirigeant associé chez Partenaires d’avenir, précise que toutes les agences n’ont pas la possibilité de choisir leurs clients. C’est aussi le choix d’un modèle économique à assumer. Pour lui, le rôle du communicant dans le cadre de l’urgence climatique, est d’accompagner les entreprises ou les structures vers un meilleur comportement, plus respectueux. À l’instar de Lubrizol que l’agence a accompagné dans sa communication sensible, il rappelle que le groupe a ainsi eu une réelle prise de conscience. Le communicant peut aussi avoir ce rôle dans la sensibilisation.
Sébastien Bailly, directeur communication de Rouen capitale européenne de la culture 2028, et Thierry Delacourt, journaliste écrivain, tous deux administrateurs du Club ont animé le débat pendant 1h30. Un moment de convivialité a permis aux participants de poursuivre les échanges autour du verre de l’amitié.
Devant l’intérêt grandissant pour cette thématique auprès des communicants, des ateliers seront également proposés pour mettre en action ce qui doit être fait face à l’urgence climatique. Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à nous contacter à contact@pressecomnormandie.fr ou à adhérer pour être tenu au courant des prochains rendez-vous.
Pour rappel, retrouver nos articles et replay du cycle {Octobre vert] sur l’atelier de la Fresque du Climat et sur la table ronde sur la presse rattrappée par l’urgence.
Voir le replay de la soirée
Photos par l’agence Zigzag
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